Le Président du conseil d'administration de NCA Rouiba Slim Othmani:qu'on nous donne les autorisations pour aller investir là où nous avons nos opportunités

  • j'insiste sur la nécessité de décrisper la relation entre le secteur privé et les pouvoirs publiques car elle est trop tendue
  • j'étais responsable je n'aurais pas encouragé le montage automobile mais des prise de participation à travers des fonds souverains.

Q-Le premier ministre Abdelmalek Sellal a exhorté les opérateurs économiques algériens à aller investir en Afrique, lors du forum d'affaire et d'investissement qui s'est tenu à Alger , qui s'est tenu du 3 au 5 décembre qu'en est t-il au juste?

S.O-j'ai bien lu dans les médias que le premier ministre a incité les entreprises algériennes a aller investir en dehors du territoire algérien; je le prends au mot et lui demande de bien vouloir nous donner nos autorisations justement pour aller investir là où nous avons nos opportunités, j'ai eu l'opportunité d'investir au Benin et en Tunisie, je veux investir donc monsieur le premier ministre instruisez vos départements pour qu'on puisse travailler .

Q-quels sont les facteurs inhibiteurs et bloquants en face de l'investissement? Quels sont les aléas qui ne permet pas à l'entreprise algérienne fe s'externaliser?

S.O-réellement il n'y a pas d'obstacle,seulement une administration qui a une approche "dictatoriale",il y a un texte de loi ,on n'en tient pas compte ,l'administration est censé répondre dans les 30 jours, elle ne le fait pas,elle est censé de dire oui ou non,pour un dossier d'investissement,alors que la loi t'autorise à investir à l'étranger,mais ils ne répondent pas,car cela n'a pas de sens de dire non,je suis opérateur économique et sais ce qui est bin pour moi,je veux aller  investir à  l'etranger et j'ai un marché potentielle,pourquoi dois je démontrer à un bureaucrate que mon projet est viable,le problème n'est pas financier ,c'est une question de stratégie, est ce que le bureaucrate comprend et assimile les enjeux du marché agroalimentaire ou des jus, ce n'est pas son travail,sa mission est de s'assurer que notre entreprise est conforme, qu'elle a payé ses impôts qu'elle est correcte,bien gouvernée.

Q-est ce les seuls obstacles que rencontrent les entreprises?

S.O-non il y a aussi les textes de lois ,quel que soit vos résultats vous êtes obligés de rapatrier toutes vos dividendes,et tout vos résultats,mais la décision doit revenir au conseil d'administration qui peut décider de continuer à investir dans le pays,on dit qu'on veut déployer l'Algérie à l'international, on veut positiver,mais le dialogue doit s'instaurer entre l'administration et le responsable du gouvernement et les opérateurs économiques, mais lorsqu'il y a une relation de suspicion à l'égard des chefs d'entreprises,cela veut dire qu'il n' ya qu'une seule logique celle de l'évasion fiscale "ils" ne veulent pas comprendre,"ils" oublient que la confiance,ils n'ont pas contribuer à la construire, dans la société algérienne avec le peuple et les chefs d'entreprises, l'algerie est gouverné par les "ils"

Q-mais pour investir ne faudra t-il pas avant préparer le terrain établir des lignes aeriennes et maritimes de la logistique un système bancaire?

S.O- tout cela est facile à  faire il suffit d'instruire,il y a déjà des banques internationales installées en Algérie, ils peuvent avoir le feu vert pour de déployer,  il y a les garanties, c'est une question de volonté politique,il ne faut pas rester statique,en se contentant de discours et de grands mots, il faut aussi que les opérateurs aient envie, qu'ils se sentent renforcés dans leurs démarches,et la sphère économique est toujours dans l'attente de ce qu'on leur donnent,s'il y a blocage ils doivent réagir.

Q-qu'en est t il de l'expérience de NCA Rouiba en Tunisie ?

S.O-lorsqu'on a tenté l'expérience de l'exportation vers la Tunisie on a souhaité le soutien des pouvoirs publiques algériens,on l'a eu partiellement, mais pas totalement ,car il manquait le professionnalisme dans la compréhension des mécanismes de change internationaux. C’était surprenant, où est l'intelligence économique, savoir comment un pays soutient t-il un tel secteur ou met des barrières douanières, il faut connaître les politiques économiques des pays voisins et comment ils ont construit leurs défenses, au temps de Ben Ali par exemple ils ont construit un système de défense non écrit en taxant les produits étrangers et en épargnant les produits locaux et ca créer des barrières tarifaires protectionnistes déguisées en 2012 jusqu'à 2014 l'administration tunisienne ne voulait pas reconnaître jusqu'à la visite du ministre du commerce Tunisienne en Algérie qui m'avait reçu et l'instruction verbale datant de 1998 a été divulgué après l'assemblée tunisienne a décidé l'application stricto sensu de la loi, et c'est grâce a l'union européenne que les choses ont avancé.

J'estime pour ma part qu'on a besoin d'avoir l'accompagnement des pouvoirs publiques pour discuter avec les états sur le problème des taxes, et je vois qu'on commence à manquer de compétences à tel point qu'on commence à être agressif et méfiant car il n'y a pas de maîtrise des dossiers, pour cela j'insiste sur la nécessité de décrisper la relation entre le secteur privé et les pouvoirs publiques car elle est trop tendue, on n'a pas d'opinion ou d'avis à donner, des directives sans concertations sont dans l'environnement.

Q-que pensez vous du choix opéré pour développer le montage automobile est il judicieux?

S.O-je ne suis pas un expert ,mais si j'étais responsable je n'aurais pas encouragé ce genre de projets en Algérie, car les importations ne pouvait plus croître elle allait atteindre un plateau, entre 250.000 et 300.000 unités voire plus bas par an, il y a deux facteurs ,il fallait renouveler le parc et l'Algérie était sous équipée par rapport à la taille du pays et à  la répartition de la population sur le territoire et la couverture des services du transport en commun n'était pas au rendez vous , moi personnellement j'aurai choisi dd développer un fond souverain avec des prises de participation même au Maroc.

Hakim.B

 

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