Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné la révision du système des transports terrestre, maritime et aérien sur la base des critères de rentabilité et de qualité des prestations.
Présidant la réunion périodique du Conseil des ministres, le Président Tebboune a appelé à «reconsidérer de manière globale le transport aérien et aller, si le besoin se fera sentir, vers la création d'une compagnie aérienne nationale supplémentaire pour répondre à la demande, à travers une meilleure exploitation des aéroports intérieurs pour une rentabilité acceptable, et l'ouverture de nouvelles lignes internationales en vue de hisser les capacités de transport aérien national".
La compagnie Air Algérie vit actuellement des heures sombres. Le pavillon national, qui depuis quelques années ne doit sa survie qu’au soutien de l’Etat, subit un déficit colossal. Les pertes affichées par la compagnie avoisinent les 35 milliards de dinars, soit 272 millions de dollars, selon les propos tenus par le ministre des Finances, Aymane Benabderrahmane.
Il a également ordonné d'"accorder la priorité au développement du rail pour englober les quatre coins du pays jusqu'à Tamanrasset et au-delà, Adrar et au-delà, dans la perspective de la réalisation et de la mise en service du Port-centre d'El Hamdania, à même d'alléger la surcharge sur le trafic routier et baisser les coûts de transport des marchandises et des personnes", et d'intensifier les contacts avec le partenaire chinois et de soumettre une nouvelle fois et prochainement le dossier devant le Conseil des ministres.
L’Etat privilégie le train pour répondre à la croissance de la demande en mobilité. Cette croissance provient de trois sources principales : la croissance naturelle de la population et de l’activité économique des villes, la croissance des besoins de transport dans une économie qui s’ouvre davantage au marché et la croissance de la demande entraînée par le besoin de limiter la circulation, en particulier dans les grandes villes, pour réduire à la fois les encombrements et les nuisances qui en découlent en termes de pollution et d’accidents.
Le Président a ordonné "l'introduction de l'utilisation du gaz liquéfié et l'électrification des trains et cesser toute acquisition de locomotives fonctionnant au gasoil", insistant sur la nécessité de "respecter les critères d'hygiène dans les gares ferroviaires et routières".
Il a également ordonné de "reconsidérer le transport maritime par l'amélioration de la gestion des ports, l'ouverture de terminaux maritimes, la consolidation de l'actuel flotte maritime pour mettre un terme à la saignée des devises du fait des coûts élevés du fret, sachant que l'actuelle flotte ne couvre que 3% des marchandises importés". Et de "soumettre à nouveau les dossiers des transports terrestre, maritime et aérien, un par un, au Conseil des ministres à partir de sa prochaine réunion".
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