Produits électroniques et électroménagers : Rencontre des fabricants algériens

Le collectif des fabricants algériens de produits électroniques et électroménagers (FAPEE) a organisé une rencontre pour trouver des solutions à la situation jugée «critique» que connait le secteur et qui risque de «le mettre en péril». Dans ce contexte, il faut savoir qu’il ne s’est pas remis des effets des diverses problématiques et blocages rencontrés durant 2019 pour sombrer dans les conséquences de la pandémie du COVID-19, aggravées par la mise en standby du régime CKD depuis presque un an en attendant la mise en place du nouveau Cahier des Charges régissant le secteur.     

Dans un communiqué de presse, le Collectif des Fabricants Algériens de Produits Électroniques et Électroménagers (FAPEE) souligne qu’il «s’inscrit pleinement dans la vision des autorités visant à augmenter le niveau d’intégration et à développer une industrie créatrice de richesse, génératrice d’emploi et de ressources en devises». 

La démarche est la suivante : le régime CKD ne devrait en aucun cas être une fin en soi mais une première étape pour qu'un opérateur économique puisse être en mesure de monter en puissance en termes de maîtrise métier lui permettant d’envisager l’intégration et donc gagner en compétitivité. Ainsi, le Collectif adhère pleinement aux dispositions de la loi de finances complémentaires 2020 visant à «remplacer le système CKD par un nouveau mécanisme favorisant l’intégration et encourageant la sous-traitance locale». Le collectif a, depuis longtemps, souhaité la mise en place d’un cahier des charges clair régissant le secteur et adhère pleinement à la volonté de réformer la filière avec une démarche constructive et consultative et aurait souhaité être partie prenante en tant qu’expert métier.

Après de longues réflexions et concertations avec les différents opérateurs, une nouvelle vision pour la mise en place pratique du Cahier des Charges a été développée par le collectif, vision qui doit être inclusive et n’excluant aucun opérateur quel que soit sa taille ou son niveau d’investissement lui permettant ainsi de s’approfondir en intégration tout en préservant le niveau d’emploi et de stabilité du marché.  

L’enjeu réside dans la définition de critères objectifs, non altérables, fixant les règles d’attribution d’avis techniques qui permettraient l’émergence d’une industrie compétitive à l’international. La mise en place de ce mécanisme et des critères d’éligibilité nécessite la prise en considération des spécificités de chaque famille de produits et l’orientation des efforts d’intégration et d’investissement vers le cœur de métier de cette dernière (famille de produits) ainsi que les procédés dédiés à la fabrication de pièces maitresses et fonctionnelles afin de garantir l’émergence d’un écosystème de sous-traitance locale garant de compétitivité, de valeur ajoutée et d’emploi.  

Il est clair que la mise en place sur le terrain d’un tel dispositif - en quasi rupture avec l’ancien système CKD- nécessite aussi bien pour l’administration que pour les opérateurs un temps pour s’y conformer. En effet, l’administration devrait prendre le temps d’étudier les demandes, si nombreuses, d’évaluation technique et devrait effectuer les visites et vérifications nécessaires pour enfin rendre sa décision. Ainsi, la mise en place d’une phase transitoire est nécessaire à la stabilité de la filière, tout en permettant aux opérateurs de prendre les mesures nécessaires pour s’adapter aux nouvelles exigences.

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