Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a annoncé, dimanche à Alger, l'ouverture des capitaux de banques publiques à l'entame de l'année 2022.
L'annonce a été faite lors de son intervention au niveau des quatre ateliers organisés dans le cadre de la Conférence nationale sur la relance industrielle. A cet effet, le Premier ministre accompagné du ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a affirmé la révision du système de gouvernance des entreprises publiques, dont la situation économique actuelle est en deçà des aspirations. Ce changement dans le mode de gouvernance sera opéré, à la faveur de l'octroi davantage de prérogatives aux conseils sociaux (notamment les conseils d'administration) pour une gestion efficace de ces entreprises. Le capital de certaines entreprises publiques sera ouvert via la bourse, a ajouté le Premier ministre, soulignant l'importance d'améliorer les mécanismes de gestion de la bourse d'Alger et lui conférer un rôle important.
La banque publique n’a pas joué son rôle. Il y a eu des pratiques dans le passé qui ont fait que les banques étaient réduites à des «tiroirs-caisses».
On lui reproche l’absence de la logique de performance et de la rentabilité et un manque de procédures opérationnelles.
Aujourd’hui, le système financier et bancaire algérien reste dominé par 6 grandes banques publiques dont une caisse d’épargne : BNA, BEA, BADR, BDL, CPA et CNEP. Les banques publiques jouent un rôle-clé en contrôlant une part importante du marché. Elles collectent 87% des dépôts et octroient 89% des crédits.
Elles sont supposées être des sociétés commerciales dont l’objectif est la performance financière, mais elles sont impliquées dans l’exécution de nombreux programmes gouvernementaux dont les coûts sont extraordinaires.
Évaluation périodique des gestionnaires
Parallèlement, le Gouvernement œuvrera à garantir d'autres outils pour le financement des entreprises publiques, en vue d'alléger la charge sur le trésor public, a-t-il poursuivi, affirmant que la contribution de l'Etat à l’assainissement des entreprises publiques en difficulté a dépassé à ce jour 2900 milliards de DA. Parmi les dispositions à adopter dans le cadre du nouveau mode de gestion retenu par le Gouvernement, M. Benabderrahmane a cité la soumission des gestionnaires à une évaluation périodique, semestrielle et annuelle pour «évaluer l'efficacité du processus de gestion».
Il a appelé les gestionnaires des entreprises publiques à ouvrir des Centres de développement et de recherche scientifique en vue d'améliorer «la compétitivité des produits locaux».
Le Premier ministre a mis l'accent également sur la poursuite par le Gouvernement de son plan visant à relancer les entreprises publiques qui connaissent une stagnation en s'appuyant sur des partenariats fructueux. Il cité, dans ce cadre, le complexe des cycles et motocycles de Guelma relancé grâce à un partenariat avec le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique en vue de garantir des produits de meilleure qualité et compétitive.
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