Banque d’Algérie : 48 cas de manquement bancaire

Dans son exposé inhérent à l’activité économique nationale, le rapport 2017 de la Banque d’Algérie  a relevé, entre autres,  plusieurs manquements de la part des banques et  autres établissements financiers et ce au titre des normes portant sur les limites quantitatives prudentielles régissant la profession.  Aussi,  La Direction du contrôle sur pièces a  saisi la Commission Bancaire pour 48 cas d’insuffisances constatées au niveau de six  établissements contre 75 en 2016. «Hormis un cas de non-conformité au seuil minimal de l’actif net enregistré par un établissement financier, l’ensemble des cas de non-respect des normes professionnelles est enregistré au niveau des banques publiques » lit-on dans le rapport en question.  Celui-ci évoque également «une insuffisance de constitution du coussin de sécurité durant les deux trimestres intermédiaires constatée au niveau d’une banque ».   Le document indique, par ailleurs qu’ « En dépit d’une nette amélioration au fil des trimestres suite, notamment, à des actions de recapitalisation et de rachat effectuées par le Trésor Public, deux  banques publiques demeurent en porte-à-faux par rapport au ratio de division des risques individuels ». Sur le plan de la liquidité quatre  banques ont vu leurs coefficients s’établir en dessous du seuil minimal de 100 %, dont deux  ayant redressé leurs ratios au dernier trimestre de l’année. Par ailleurs, trois  banques ne respectaient pas, à fin 2017, la norme réglementaire en matière de fonds propres et de capitaux permanents. Le niveau des engagements extérieurs par signature d’une banque a été en dépassement de ses fonds propres durant les dix  premiers mois de l’année, et ce avant d’être ramené dans la limite réglementaire vers la fin du dernier trimestre. En matière de contrôle intégral, l’évaluation de la composante liquidité des banques et des établissements financiers visités, a donné lieu au relevé de certains constats, dont les plus saillants se rapportent à l’absence de stratégie, de la cartographie des risques, d’un plan d’urgence ainsi qu’à la faiblesse du contrôle permanent dans la couverture de ce risque. «La gestion des ressources collectées se caractérise, au niveau de l’une des banques contrôlées, par une concentration de ses ressources sur cinq  clients, qui représentent à eux seuls 50 % des dépôts collectés auprès des 30 premiers déposants » relève la Banque d’Algérie.

Ranya Touachi

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