Vers une amende des conteneurs qui dépassent 30 jours

Les conteneurs retenus au niveau des infrastructures portuaires du pays feront l'objet d'amendes graduelles au-delà de trente jours afin de réduire la facture de devises liée à l'activité logistique des opérations d'importation, a indiqué ce lundi à Alger Lazhar Hani, ministre des Transports. Lors d'un point de presse en marge de la tenue de la première édition du Forum du transport, dédié au transport maritime des marchandises, le   ministre a fait savoir qu'une amende devra être mise en œuvre à l'encontre des opérateurs économiques ayant leur conteneurs retenus au niveau des infrastructures portuaires du pays, ce qui engendre des frais supplémentaires en devises sur l'opération d'importation. Le Forum des transports qui se tiendra mensuellement s'inscrit dans le cadre de la stratégie de communication adoptée par le ministère des Transports en vue de débattre et de traiter les différentes problématiques du secteur, afin d’insuffler au pays une nouvelle dynamique socioéconomique.    

Pour le ministre, "les surestaries", les frais de rétention de conteneurs, représentent un réel fléau. «Il y a des frais normaux liés à l'opération commerciale à travers les   différentes procédures permettant la réception de la marchandise par l'opérateur mais il faut que cela soit dans un cadre acceptable", a-t-il jugé, regrettant que certains conteneurs restent en rétention jusqu'à un an. Il a ainsi révélé qu'en 2019, le coût des frais supplémentaires dus aux   "surestaries" a représenté près de 9,7 milliards de dinars "alors que les importations étaient faibles". "Avec la contribution de tous, notamment des opérateurs économiques, nous devons réduire cette facture", a plaidé le ministre. Lors de son allocution à l'occasion de cette rencontre, M. Hani a expliqué que les frais d'immobilisation des conteneurs née des lenteurs observées lors du passage portuaire et de leur restitution tardive par les importateurs alourdissent la facture du transport.

"Il est vrai que ces pratiques sont essentiellement dues au retard de modernisation de notre infrastructure portuaire existante, auquel s'ajoute des équipements d'exploitation inadaptés expliquant la faiblesse des rendements et les longs séjours des navires à quai", a-t-il concédé. Selon lui, les faiblesses dans la chaine logistique font du transport de marchandise vers l'Algérie le plus coûteux du bassin méditerranéen. "Ajouter à cela, les opérateurs nationaux du commerce extérieur ont la fâcheuse habitude de ne pas restituer les conteneurs dans des délais raisonnables", a-t-il constaté tout en relevant "les lenteurs observées lors de l'accomplissement des formalités administratives du contrôle transfrontalier". "Toutes ces contraintes conduisent à des immobilisations exagérées des conteneurs qui donnent lieu à d'importants transferts de devise à l'étranger", a expliqué M. Hani.

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