Les résultats préliminaires du RGA (19 mai-27 juillet) révèlent une expansion de l'activité agricole avec plus de 230.000 nouvelles exploitations agricoles, a précisé le directeur des systèmes d'information, des statistiques et de la prospective au ministère, Mohamed Tifouri, saluant "la forte participation" des agriculteurs et des éleveurs conscients des avantages qu'ils tireront de ce recensement. Selon lui, cette augmentation de l'activité agricole "est le fruit du processus de mise en valeur des terres et de l'émergence de nouvelles zones d'activité agricole".
Les données collectées "nous donneront une image réelle de la structuration des exploitations agricoles, à travers laquelle nous élaborerons des programmes de développement propres au secteur agricole", a expliqué M. Tifouri, précisant que l'analyse des données collectées et introduites dans la plateforme numérique du ministère de l'Agriculture permettra de déterminer de manière précise la superficie du foncier agricole, le nombre du cheptel, etc.
Concernant la date de publication des résultats du RGA 2024, le responsable a assuré que le processus d'analyse de la masse de données collectées "va bon train". "Nous prendrons le temps qu'il faut pour analyser les éléments recueillis minutieusement, notre objectif étant d'obtenir des données précises à même d'aider à la prise de décisions éclairées dans ce secteur vital et stratégique, deuxième contributeur au PIB après le secteur des hydrocarbures", a-t-il soutenu.
Et d'ajouter que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural partagera la base de données avec les différents secteurs concernés, dans le cadre de la synergie intersectorielle pour atteindre les objectifs fixés en matière de renforcement de la sécurité alimentaire. L'intervenant a, par ailleurs, fait savoir que le Recensement général de l'agriculture avait permis aux équipes engagées dans l'opération de bénéficier d'une formation théorique et pratique et de parfaire leurs connaissances en matière d'activité agricole. Lancé le 19 mai dernier, le RGA 2024 devait s'achever le 17 juillet, avant que le ministère ne décide de prolonger l'opération jusqu'au 27 juillet pour couvrir toutes les exploitations agricoles.
Mené sous le slogan "Information fiable, développement durable", le RGA 2024 a nécessité des mois de minutieuse préparation et une coordination pluridisciplinaire et multisectorielle mobilisant également des moyens considérables dont, pour la première fois, l'utilisation d'outils technologiques et numériques, et prés de 7.500 recenseurs, contrôleurs et superviseurs.
Pour rappel, le premier RGA en Algérie a eu lieu en 1973 et le deuxième en 2001. L'Algérie avec une vaste étendue de terres agricoles, a toujours considéré l'agriculture comme «un secteur stratégique pour son développement économique et social». Cependant, malgré les richesses naturelles et le potentiel agricole, l'Algérie fait face à des défis majeurs en matière de sécurité alimentaire.
Afin d’alléger la facture d’importation, le développement agricole cible les filières stratégiques comme les céréales, les oléagineux, le maïs, l’élevage, et la production laitière.
Le développement de l’agriculture saharienne pourrait assurer 30 à 50 % des besoins nationaux, avec la création de grands périmètres irrigués bénéficiant des importantes réserves d’eaux phréatiques. Les hydrogéologues algériens estiment un prélèvement possible «dans certaines conditions».
L'amélioration de la sécurité alimentaire a un impact direct sur l'économie. En réduisant la dépendance aux importations alimentaires, l'Algérie peut économiser des devises étrangères et améliorer sa balance commerciale. De plus, un secteur agricole robuste peut créer des emplois, améliorer les revenus ruraux et stimuler le développement économique dans les régions agricoles.
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