S'exprimant dans une déclaration à la presse, en marge d'une rencontre consacrée à la présentation du plan stratégique de développement de la filière céréalière 2023-2028, le ministre a indiqué que le but de cette décision est "de protéger les troupeaux du cheptel, en raison de l'existence d'un marché anarchique des viandes et de l'abattage des brebis, et ce en dépit de l'existence du contrôle, ce qui entraîne une réduction du nombre des têtes de cheptel au niveau national".
Selon le ministre, il s'agit aussi d'opérations d'importation "étudiées et conjoncturelles" qui interviennent avec la rentrée sociale qui s'accompagne habituellement d'une hausse de la demande sur ces produits animaliers, sur les viandes blanches et rouges de plusieurs secteurs, à l'instar des établissements d'enseignement supérieur, des établissements éducatifs et autres.
La relance des opérations d'importation des viandes devra "réduire les prix pour le consommateur final, en mettant un terme à la spéculation et à la multitude d'intermédiaires sur le marché", selon M. Henni qui a indiqué que pour protéger et accompagner les éleveurs, " il a été procédé à l'augmentation de la quantité de l'orge fourni par les coopératives céréalières par tête ovine et à des prix stables".
Pour le ministre, "les aliments de bétail seront disponibles pour tous les éleveurs, dès le 1e octobre prochain de manière organisée et selon les données du recensement agricole actualisé, sachant que l'Office national des aliments de bétail (ONAB) fournit ces produits moyennant un prix stable".
Et d'ajouter : "Nous avons mis un terme à la cherté des prix et à la non-disponibilité des aliments". Sur la hausse enregistrée des prix des viandes blanches, ces deniers temps, le ministre a estimé que cette situation s'explique par "le recul enregistré chaque été dans l'activité avicole, en conséquence des pertes qui ont affecté les éleveurs du fait de la canicule", ajoutant que "dans 45 à 55 jours, il y aura de nouveau une abondance dans la production des viandes blanches de manière ordinaire avec la reprise de l'activité".
Il faut savoir que les Algériens consomment 55 000 tonnes de viande/an. La production animale ne dépasse, présentement, le cap de 10 000 tonnes au nord en plus des 4000 tonnes de la viande du sud, importée par troc des pays voisins. Le marché des viandes rouges en Algérie est un secteur important de l'économie nationale. Les principaux acteurs du marché sont les éleveurs, les abattoirs, les grossistes, les détaillants et les transformateurs. Le marché est confronté à plusieurs défis, tels que la faible productivité, le manque d'infrastructures, la concurrence des importations et la fluctuation des prix. Le marché des viandes rouges en Algérie offre des opportunités de développement et de diversification, notamment dans les filières ovine et bovine.
Face à ces enjeux, la nécessité de la régulation se fait sentir pour assurer un équilibre entre l'offre et la demande, garantir la traçabilité et la sécurité des produits, encourager l'investissement et l'innovation, et protéger les intérêts des consommateurs et des producteurs.
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