Les importateurs de vêtements et chaussures sous forme de chouala (achats groupés ou en vrac) doivent se conformer aux dispositions du décret exécutif n°21-94 du 9 mars 2021 fixant les modalités d’exercice des activités d’importation de produits destinés à la revente en l’état avant le délai de conformité fixé au 31 décembre 2021.
Dans une note intitulée «Rationalisation et encadrement des importations de vêtements et chaussures», l’Abef a demandé aux patrons des banques et établissements financiers de suspendre toute domiciliation bancaire concernant l’importation de ces marchandises via cette pratique commerciale.
«À cet effet, il vous est demandé d’instruire vos services concernés, de suspendre toute domiciliation bancaire concernant l’importation de ces articles sur la base des extraits du registre du commerce portant les codes d’activités suivants : 405102, 405105, 402205, 405109 et ce, malgré la présentation du certificat de respect des conditions en cours de validité prévu par le décret exécutif n°05-458 du 30/11/2005», a mis en évidence l’Abef dans un récent courrier.
Cette mesure est l’une des recommandations de la réunion multisectorielle entre les représentants des ministères du Commerce et des Finances, consacrée à l’examen des importations de vêtements et chaussures notamment sous forme de “chouala”. Il s’agit d’une pratique à laquelle recourent des importateurs surtout ceux de la filière turque.
Amar Takdjout, conseiller et membre de la fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC), avait indiqué dans une précédente déclaration que le secteur du textile, cuir et habillement en Algérie avait besoin «d’un nouveau souffle», ajoutant que selon lui, cette activité peut avoir un rôle économique important à jouer et contribuer efficacement à réduire la facture d’importation et à résorber le chômage.
L’Algérie consomme près de 90 millions de paires de chaussures par an, soit une moyenne de deux paires de chaussures pour chaque personne et 500 millions de mètres de tissus par an.
La production locale de chaussures atteint un million de paires.
Selon Tahar Boulenouar de l’union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) : «l’augmentation des prix des effets vestimentaires est due surtout à la faible production nationale qui encourage l’importation de ces produits, notamment de la Chine et de la Turquie».
L’industrie-habillement algérienne est un secteur stratégique porteur d’emploi pour la petite qualification (la production, la confection du tissage, la filature) et la grande qualification (la création et l’innovation).
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