Economie nationale : pas de recours à l’endettement extérieur

Rédha Tir, président du Conseil national économique et social (CNES), a affirmé récemment que l'Algérie "disposait encore d'une marge de manœuvre" lui permettant de ne pas recourir à l'endettement extérieur, relevant que l'économie nationale fait face à des difficultés, mais elle est "loin de l'effondrement".   

Selon lui, «la situation n'est pas aussi grave comme le pensent certains", propos tenus lors d’un passage dans l'émission "Dif Essabah" (invité du matin) sur les ondes de la radio I. 

"Le gouvernement s'attelle à réaliser le décollage économique, à travers la politique de diversification de l'économie et à s'orienter inéluctablement vers la transition énergétique, outre la réforme du budget de l'Etat et le parachèvement du processus de numérisation", a-t-il mis en exergue.

"On peut ne pas augmenter les ressources mais il y'a possibilité d'économiser les dépenses spéciales, appelées aussi coûts irrécupérables, et couvrir les coûts des grands projets à l'avenir, en trouvant des solutions de termes de maintenance des structures réalisées à l'instar des routes", a-t-il soutenu.

Pour le président du CNES, "l'économie fait face à des difficultés et nécessite une réforme structurelle. Toutefois, elle est loin de l'effondrement".

A ce propos, il a rappelé les différentes mesures prises au profit des opérateurs économiques pour faire face aux répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus sur les entreprises économiques.

Ses déclarations rejoignent celle tenues par le ministre des finances qui a souligné qu’en Algérie, «il n’y aura pas de recours à l’endettement extérieur ». Selon lui, «La priorité du ministère aujourd’hui réside dans le contrôle des dépenses et l’orientation vers des investissements productifs».

Le président de la République lui-même a rejeté de manière ferme le recours à l’endettement et au financement non conventionnel. Son argument : s’orienter sur cette voie serait mettre le pays en grave danger économique et politique.

Concernant la contribution du CNES au décollage économique, il a expliqué que le rôle du Conseil "consiste à participer à l'édification de l'économie de demain, une économie nationale solide", ajoutant que la vision du CNES repose sur quatre principaux axes, à savoir: la création d'entreprises à dimension sociale et de service, la réalisation de la stabilité fonctionnelle,  le repositionnement de certaines industries stratégiques et l'investissement social comme vecteur de développement.

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