L'UE renforce son système de contrôle des denrées alimentaires

L'Union européenne va nettement  renforcer, d'ici fin 2019, son système de contrôle sanitaire des denrées  alimentaires, en vertu d'une législation approuvée mercredi par le Parlement  européen en réponse à plusieurs scandales passés. Il s'agit d'améliorer les contrôles sur l'ensemble de la chaîne  alimentaire, "de la ferme à l'assiette", c'est-à-dire sur les plantes, les  aliments pour animaux, les bêtes d'élevage ou encore les pesticides, a détaillé  la rapporteur du texte, la socialiste autrichienne Karin Kadenbach. Les aliments en Europe doivent être sans risques, sûrs et sains", et les consommateurs doivent également être protégés de "tromperies" qui ne mettent  pas forcément leur santé en danger, comme le scandale de la viande de cheval)  vendue comme viande de boeuf), en 2013, a ajouté Mme Kadenbach   Le texte, qui avait déjà été approuvé précédemment par les Etats membres,  vise à instaurer un système de contrôle global et harmonisé, et à améliorer la 

traçabilité des produits alimentaires. Pour chaque secteur, un laboratoire  indépendant unique pour toute l'Europe sera chargé de valider les contrôles. Le  but est "d'éviter que les industriels s'auto-contrôlent", selonl'élue écologiste française Michèle Rivasi.  Avec cette nouvelle législation, les Etats membres auront l'obligation de  procéder à des contrôles réguliers, et parfois inopinés, et de légiférer pour  instaurer des sanctions dissuasives en cas de non respect des règles.

Chaque Etat restera libre de la manière dont il financera ces contrôles  renforcés: soit par l'impôt, soit en répercutant leur coût aux acteurs du  secteur. Le texte permettra également des contrôles plus efficaces en augmentant les  échanges d'informations entre autorités nationales responsables. Il prévoit en  outre que les lanceurs d'alerte, lorsqu'ils dénoncent des manquements au sein  de leur entreprise, soient protégés de toutes représailles.

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