La Grèce critique le FMI

La Grèce est monté en créneau en dénonçant   mardi le FMI , Le porte-parole du gouvernement Grec , Dimitris Tzanakopoulos, a dénoncé  le double langage pratiqué, selon lui, par l'institution 

financière au premier jour de la reprise des négociations à Athènes entre la  Grèce et ses créanciers, UE et FMI.   "Le FMI doit restaurer sa crédibilité", entamée par une série "d'erreurs",  de "contradictions" et de "défauts d'expertise" sur la marche de l'économie  grecque, en "insistant sur la nécessité de réduire à 1,5% du PIB les objectifs  d'excédents primaires (hors service de la dette) assignés à la Grèce", a  insisté M. Tzanakopoulos lors d'un point de presse. Il répondait à deux responsables du FMI, dont son Monsieur Europe, Poul  Thomsen, qui ont estimé dans un blog publié lundi que la Grèce n'avait pas  besoin de plus d'austérité. 

Mais selon Athènes, le FMI réclame dans le même temps de nouvelles mesures  de rigueur si la zone euro, Allemagne en tête, persiste à assigner à la Grèce  des excédents primaires de 3,5% du PIB à moyen terme après 2018, et à lui  refuser un allègement substantiel de sa dette.  Les deux responsables plaident dans ce cas pour la fin d'exemptions  fiscales jugées excessives et de nouvelles coupes dans les retraites. Les  données qu'ils invoquent "sont mensongères" et la population grecque déjà trop  paupérisée pour supporter de nouveaux sacrifices, a rétorqué M. Tzanakopoulos. Il a réaffirmé le refus catégorique d'Athènes de légiférer pour proroger  l'austérité au delà de 2018, à la fin du programme de redressement conclu en  juillet 2015 en échange de nouveaux prêts au pays surendetté.  Il s'est toutefois voulu rassurant sur l'issue du bras de fer qui oppose de nouveau la Grèce à ses créanciers et ces derniers entre eux: "nous pensons  qu'un point d'équilibre sera trouvé" pour permettre la conclusion de la  deuxième revue du programme de redressement grec, dont dépend le maintien du  pays sous perfusion financière, a-t-il affirmé. 

   C'est pour tenter de boucler ce chapitre, "au plus tard dans les premiers jours de janvier", que le gouvernement grec devait reprendre dans l'après-midi  ses négociations à Athènes avec le quartet représentant ses créanciers.   Les discussions, qui butent aussi sur des mesures de dérégulation du marché  du travail réclamées par le FMI, sont censées durer jusqu'à vendredi. 

hakimB

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