Le développement et la modernisation du secteur bancaire algérien, pour une croissance économique dynamique et pérenne. Tel est le thème à traiter dans la prochaine matinale du Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) qui aura lieu 25 Septembre prochain au Sofitel Alger.
Dans le contexte actuel de refondation du modèle économique et politique algériens, il est urgent de faire le point et de dresser le diagnostic du secteur financier, principale moteur d’une économie dynamique. «Une évaluation du terrain permettrait d’esquisser des voies non pas de réforme mais de restructuration» est-il mentionné dans un document. Les dysfonctionnements sont à un tel niveau qu’il «ne s’agit plus de corriger ici et là, mais bien de redessiner, dans une large proportion, le cadre et les modes de fonctionnement du système financier et de son secteur bancaire». L’objectif de cette rencontre est d’analyser les caractéristiques intrinsèques du secteur bancaire, qui domine le secteur financier algérien, ainsi que celle des différents acteurs et leurs contributions à la croissance. Avec seulement 6 banques publiques, 14 banques privées étrangères et 1489 agences, le secteur bancaire algérien demeure à la traîne, comparativement à celui de ses plus proches voisins du Maghreb (6388 agences au Maroc). C’est dire le faisceau de difficultés dans lequel les banques algériennes sont prises. Et la faiblesse de l’intermédiation bancaire. La part prépondérante du secteur public dans le financement de l’investissement entraîne un déséquilibre important des bilans des banques publiques et une absence relative des banques privées dans ce segment de marché. Par ailleurs, la matinale soulignera le retard commercial et technologique qui appelle des évolutions urgentes en matière de réglementation, de création de nouveaux produits ainsi qu’une amélioration qualitative de la ressource humaine.
Vu l'importance des PME dans le développement économique du pays, l'amélioration de la capacité des banques et du système financier à accompagner la création et le développement des petites et moyennes entreprises productives est plus que jamais requise. Le rôle des banques dans un financement sain et durable de l'économie nationale est plus que jamais crucial, surtout que le financement de l'économie demeure largement dominé par la dépense publique. Le débat sera animé par Rachid Sekak, ancien directeur de la dette extérieur Banque d'Algérie et actuellement conseiller pour le secteur financier, Youcef Ghoula, DGA BNP-PA et Mohamed Nazim Bessaih, Directeur centre d'affaires corporate- Société Générale.
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