Si c’était dans l’air depuis quelques temps, c’est désormais officiel. Hassen Khelifati, P-DG d’Alliance Assurances a annoncé, aujourd’hui, sa candidature à la présidence du Forum des Chefs d’Entreprise (FCE). Dans une déclaration de candidature adressée aux membres de l’organisation patronale, Khelifati a déclaré « solennellement » s’engager « dans la nécessaire œuvre de redressement, voire de refondation du Forum des Chefs d’Entreprises ». La date de l’élection est fixée pour le 24 juin prochain et permettra, probablement, à Khelifati de succéder à Haddad à la tête de cette organisation patronale qui n’a pas manqué de faire parler d’elle. « L’image des Chefs d'entreprises que nous sommes a été sérieusement affectée car assimilée, bien malgré la majorité d’entre nous, aux abus et travers commis par certains représentants bien en vue du Forum des Chefs d’Entreprise. Malheureusement les postures adoptées par la direction de notre association ces dernières années y sont pour beaucoup » écrit le patron d’Alliance Assurances dans sa missive soulignant avec force : « J’étais intimement convaincu, que la majorité d’entre nous étions contre le mode de fonctionnement établi par le Président sortant et son équipe restreinte au sein même du conseil exécutif . Ces derniers, dans une confusion d’ambitions malsaine ont réussi à placer le Forum dans une situation fragile et peu crédible » a-t-il ajouté. Pour Khelifati, « il est plus que temps, pour doter la communauté d’affaires, d’une représentation catégorielle digne du rôle qu’elle est appelée à endosser dans l’économie nationale en reconstruction pour éloigner l’image exécrable qu’on voudrait lui coller et redresser son image d’honorabilité et de sérieux dont on n’aurait jamais dû s’éloigner ». Pour toutes ces raisons, Khelifati prône « la rupture » estimant que «sans une refondation totale de notre association, le Forum continuerait à être un appareil au service d'un groupe d'intérêts ». Le candidat à la présidence du FCE propose, par ailleurs, « un changement du mode de gouvernance, ainsi qu’une nouvelle organisation impliquant l'ensemble des membres ». Et pour le mettre en pratique, il suggère : «Nous devons clairement afficher et assumer le caractère apolitique de notre organisation et mettre en avant le développement du pays et de son peuple ». Le deuxième aspect de son engagement, quant à lui, concerne les immenses défis économiques que le pays devra relever. « Nous engagerons probablement une longue période de transition qui, passée la période de turbulences, offrira d'énormes opportunités pour les investisseurs nationaux et internationaux (…) ».
Ranya Touachi
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