A ce propos, le président de l'Union des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR), Youcef Benmicia a indiqué que cette rencontre «devrait connaître une participation de quelque 1780 représentants de différentes branches de l'industrie de l'assurance et de la réassurance, dont 1100 participants issus de 70 pays», rappelant que la 48e session organisée, l'année dernière, au Kenya a réuni quelque 1500 participants.
La tenue de cette Conférence de 4 jours est placée sous le thème "Contribution de l'assurance aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique" et s'inscrit dans le cadre du plan de l'UAR afin de renforcer la présence de l'Algérie dans le continent et sa participation aux diverses manifestations économiques à dimension internationale. L'Union cherche, à travers cet événement, à "promouvoir la place du marché algérien des assurance au niveau international, à la faveur de la présence de professionnels, d'assureurs et de réassureurs qui viendront partager leurs expériences, actualiser leurs connaissances et interagir avec leurs homologues algériens", a expliqué M. Benmicia.
Il précise que les participants à ce rendez-vous international examineraient les perspectives de l'industrie de l'assurance et de la réassurance en Afrique à la lumière des défis et des mutations économiques et géopolitiques qui se profilent, notamment la récession économique, l'accélération de l'inflation et les changements climatiques, tout en proposant des solutions d'assurance appropriés.
M. Benmicia a affirmé, dans ce contexte, que "le secteur des assurance offre des mécanismes et des solutions pour les risques émergents", faisant part d'une volonté avérée, à travers cette Conférence, de "développer des partenariats avec les pays africains ou à travers l'AG de l'OAA, dont les pays membres comptent 371 compagnies d'assurance et de réassurance".
Répondant à une question concernant l'évolution de la situation du secteur des assurances dans le continent africain souffrant d'une faible contribution à la croissance économique, le responsable de l'UAR a indiqué qu'en dépit des grandes potentialités que recèle l'Afrique, ce secteur contribue avec seulement 1% du chiffre d'affaires global à l'échelle mondiale, ajoutant que l’assurance agricole ne représentait que 4% du marché africain. Le chiffre d'affaires du secteur des assurances et de réassurance en Afrique a enregistré l'année dernière environ 70 milliards de dollars, un faible montant par rapport aux potentiels du continent.
Les participants évoqueront également le développement de l'assurance contre les effets des catastrophes naturelles (Cat-Nat). Dans ce cadre, le système d'assurance algérien relatif à cette filière, activé en 2003, doit être revu car "n'ayant pas donné les résultats escomptés", les pouvoirs publics avaient programmé une modification à cet effet.
De son coté, Hassan Khelifati, vice-président de l'union a évoqué l'importance de telles réunions, qui se tiennent suite à l'organisation du 33e congrès de l'union arabe des assurances à Oran, qui a enregistrée une participation record et qui a eu pour effet "d'offrir un plus à nos cadres et nos experts et à l'image de l'Algérie sur le plan continental et international". L'intervenant a évoqué la nécessaire mise en place de mécanismes juridiques et des mécanismes juridiques et d'assurance pour assurer les risques liés à l'agriculture, notamment les catastrophes naturelles et climatiques, compte tenu du manque enregistré en matière d'assurance agricole qui ne couvre que 2% de la production nationale.
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