C’est plutôt en nette amélioration que s’établi le flux des investissements directs étrangers (IDE) français en atteignant, en 2018, pas moins de 283 millions d’euros. Une hausse sensible qui vaut son pesant relevée par la « Lettre économique d’Algérie » dans sa publication mensuelle pour le mois d’Août qui cite les chiffres publiés par la Banque de France. Ces derniers correspondent, selon les explications du Service Économique Régional d’Alger, « à la somme des opérations en capital social, des bénéfices réinvestis et des autres opérations (telles que les prêts intragroupe) ». Aussi, le secteur des industries extractives a constitué en 2018 comme en 2017 le premier destinataire des flux d’IDE français avec 141 millions d’euros suivi par l’industrie automobile avec 33 millions d’euros. En termes de projets, la Banque de France relève parmi les opérations qui ont pu impacter ces chiffres la construction de l’usine Peugeot à Tafraoui, l’ usine de produits pharmaceutiques Sanofi à Sidi Abdellah, l’ usine de polypropylène à Arzew (société mixte associant Total et la Sonatrach) et l’ usine de fabrication d’isolateurs de lignes électriques en verre trempé par Sediver Algérie à Thnia. Les données de la Banque de France révèlent, par ailleurs, la part non négligeable d’investissements « non-ventilés » de l’ordre de 98 millions d’euros. Une partie de ces IDE devrait notamment se diriger vers le secteur des services financiers, traditionnel récepteur d’IDE français en Algérie avec 64,7 millions d’euros en 2016 et 68,6 en 2017). Le stock d’IDE français en Algérie a progressé aussi de 14,4% sur un an, passant de 2,322 milliards à 2,656 milliards d’euros. Les IDE sont, d’ailleurs, principalement concentrés sur les activités financières et d’assurance estimées à 965 millions d’euros, représentant 36,3% du total. L’industrie manufacturière est évaluée à 766 millions d’euros et constitue 28,8%. L’industrie manufacturière, quant elle, est composé de l’industrie automobile (291 millions d’euros), pharmaceutique (146 millions d’euros), alimentaire (143 millions d’euros) et chimique (86 millions d’euros). Les industries extractives sont estimées à 603 millions d’euros, soit, 22,7%). L’ensemble des quinze autres secteurs ne représente que 10,8% du total (les IDE non-ventilés 1,4% du total).
Ranya Touachi
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