Le Président de la République : FINANCEMENTS BANCAIRES, TRANSPORTS MARITIMES DES MARCHANDISES ET DES VOYAGEURS

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait état, mardi à Alger, de disponibilités bancaires de l’ordre de 1900 milliards de DA, jusqu’à fin 2020, au profit des investisseurs.

C’est ce qu’il a annoncé lors de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, réaffirmant le recours exclusif aux ressources internes pour le financement de l’investissement et «son refus catégorique de recourir à l’endettement extérieur, quelle qu’en soit la forme. Le recours au financement extérieur sous de fallacieux prétextes ne se reproduira plus jamais», annonçant l’affectation de 1900 mds de DA jusqu’à fin 2020 pour quiconque souhaite investir.     

Appelant à «s’éloigner autant que possible des investissements lourds», M. Tebboune s’est interrogé sur la pertinence de financer la création d’une usine à 750 millions USD, par exemple, au lieu de financer 10 usines à 75 millions USD chacune.

Néanmoins, a-t-il poursuivi, l’investissement dans de lourds projets demeure ouvert, pour peu qu’il apporte une forte valeur ajoutée.

Outre ces disponibilités bancaires, le Président Tebboune a évoqué la possible affectation, durant l’année en cours, de 10 à 12 mds USD de réserves de change à des financements d’investissements.

Dans le cadre de l’encouragement de l’investissement et des investisseurs, le Président Tebboune a annoncé la dépénalisation de l’acte de gestion pour permettre aux opérateurs de réaliser sereinement leurs projets. Un geste qui se veut fort politiquement !

M. Tebboune a appelé, en particulier, à l’investissement dans le développement des industries de transformation pour pallier l’importation de leurs produits.

D’autre part, il a souligné qu’il  n’y avait "aucune objection" à la création de banques privées et de compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs.

Appelant les investisseurs et les entreprises économiques à œuvrer à la réduction de la facture d’importation des services, il a rappelé que la facture annuelle des services de transport s'élevait à 12,5 milliards USD, dont 3,4 milliards USD pour les frais du transport maritime de marchandises.

"Il est primordial de trouver une solution à cette situation en vue de réduire les transferts en devises", a estimé le chef de l’Etat, dans ce sens.

Concernant le secteur bancaire, le Président de la République s’est interrogé: "qu'est ce qui empêcherai la création de banques privées?, et pourquoi pas en partenariat avec des banques publiques?", préconisant la révision du système bancaire algérien, qu’il a qualifié de "simple guichets publics".

Il est à rappeler que l’Algérie a eu une expérience dans ce domaine au début des années 2000, avec Khalifa Airways et Khalifa Bank.

Une expérience qui a tourné au scandale et les autorités algériennes ont depuis refusé toutes demandes d’ouvrir le secteur du transport aérien au privé.

Il faut savoir que notre pays couvre l’acheminement logistique, par pavillon propre, à hauteur de 2% seulement, notre commerce extérieur est livré aux transporteurs étrangers à concurrence de 98% de nos échanges.

Certains analystes proposent de constituer une flotte marchande, basée sur le quirat, formule de prise de participation du capital social de la Cnan (et pourquoi pas Air Algérie), à travers une souscription nationale, dans le cadre de partenariats entre investisseurs publics et privés, sans devoir dépenser de manière inconsidérée l’argent du Trésor public en achats de navires, aéronefs, etc., comme on a tendance à le faire.    

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