540 projets touristiques non lancés pour des problèmes de financement

Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a indiqué que 540 projets   touristiques ont été approuvés mais n'ont pas été lancés pour des problèmes de financement, en dépit de tous les avantages octroyés pour faciliter l'investissement. Lors d'une journée d'études sur "Les mécanismes de financement des projets touristiques", il a fait savoir que 50% des projets approuvés   n'ont pas été lancés en raison de problème de financement bancaire, soulignant l'importance de l'accompagnement des porteurs des projets de tourisme pour l'obtention de crédits bancaires dans les meilleurs délais. Benmessaoud a fait état, dans ce cadre, de la signature de 11 accords avec des établissements bancaires en vue de financer des projets touristiques à hauteur de 70% du coût global du projet, en fixant le délai de traitement de la demande de crédit à 60 jours maximum. Rappelant les mesures incitatives dont bénéficient les investisseurs, notamment en matière fiscale et réglementaire, le ministre a cité les nombreuse dispositions juridiques et réglementaires visant à  encourager   l'investissement touristique. Il a cité, à ce propos, toutes les exemptions fiscales et la bonification des taux d'intérêts, à hauteur de 5% pour les projets touristiques réalisés dans les régions du Sud, et à hauteur de 3% pour les projets en cours de réalisation dans les régions nord du pays. Des mesures qui ont suscité, a-t-il dit, un engouement des investisseurs pour la réalisation de structures touristiques et hôtelières. Ces mesures ont permis également d'enregistrer un volume d'investissement "conséquent et encourageant", s'élevant à plus de 1500 Mds de DA, dont 300 Mds en crédits bancaires, a-t-il ajouté faisant état de "l'approbation de plus de 2208 projets touristiques, d'une capacité de 288 810 lits, à même de garantir 114 000 emplois".  Pour sa part, le directeur de l'investissement touristique et de   l'artisanat, Mohamed Ferdi, a mis en avant, dans son intervention, l'importance de l'encouragement de l'investissement pour la relance du tourisme, conformément au Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT 2030), rappelant, à cet égard, les obstacles entravant l'investissement, dont les difficultés d'obtention du foncier et des crédits bancaires. Soulignant la nécessité de l'allongement des délais de remboursement des crédits bancaires, actuellement entre 7 et 10 ans, afin de permettre de rentabiliser les projets, il a appelé à ouvrir les zones d'expansion touristique (ZET) aux investisseurs dans les quatre coins du pays.   
D'autre part, Abdelkader Benmessaoud a présidé ce lundi une rencontre sur les préparatifs de la saison estivale 2019. Il s’est adressé particulièrement aux directeurs du tourisme et de l’artisanat des wilayas côtières qui doivent s’éloigner des pratiques bureaucratiques et être de véritables accompagnateurs et facilitateurs des investisseurs et porteurs de projets. L’objectif est de «résorber le déficit en structures d’accueil et d’hébergement et de suivre les différentes étapes des projets touristiques jusqu’à leur aboutissement». Il s’agit aussi de gagner la bataille de la qualité qui constitue l’un des axes de développement stratégique majeurs pour la destination Algérie. Il a été relevé un point noir : une gestion et exploitation des plages non professionnelle. Il est devenu nécessaire d’octroyer aux établissements hôteliers publics et privés le droit de concession pour la gestion des plages limitrophes, en vue de la promotion du service de tourisme. 
 

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